La Fête des Lumières est un événement qui se déroule chaque année durant quatre jours à compter du 8 décembre, date traditionnelle de l’évènement, à Lyon. Aussi surnommée la fête du 8 décembre ou encore fête des illuminations, ce festival de lumière à illuminé la ville de Lyon du 8 au 11 décembre 2011 et a rassemblé encore une fois des millions de personnes dans les rues.
Grâce à des créations artistiques et féériques, l’événement qui joue de plus en plus la carte écologique, à pour principal objectif de faire de la ville de Lyon un espace de partages, d’enchantements et de poésie. La ville a par exemple réunit plus de 150 figurants, certains venus spécialement du Japon, afin de reconstituer un célèbre et très ancien festival à Fukuno au Japon où les gens chantent et dansent. Cinq chars construit en bambous et en papier, aussi appelé lanterne de fukuno ont ainsi parcouru les rues de lyon tout en lumière.
La ville de Lyon vénère la Vierge Marie depuis le Moyen Âge et s’est mise sous sa protection en 1643, année où le sud de la France était touché par la peste : les échevins de Lyon, le prévôt des marchands et les notables firent alors vœu de rendre hommage chaque année à la Vierge si l’épidémie de peste cessait.
Depuis, un cortège solennel municipal se rend à la basilique Notre-Dame de Fourvière depuis la Cathédrale Saint-Jean chaque 8 septembre (et non le 8 décembre), jour de consécration de la ville à la Vierge, le jour de la fête de sa Nativité, pour lui offrir cierges et écus d’or : il s’agit du Voeu des Échevins.
En 1852, est inaugurée la statue de la Vierge Marie érigée sur la chapelle de la colline de Fourvière. Réalisée par le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch, elle a été proposée par quelques notables lyonnais et fervents catholiques puis acceptée par le cardinal de Bonald en 1850. L’inauguration de la statue aurait dû avoir lieu le 8 septembre 1852, jour de la fête de la nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643.
Mais une crue de la Saône aurait empêché qu’elle fût prête ce jour-là et que la cérémonie s’effectuât. L’archevêché, en accord avec la commission des laïcs, choisit alors de reporter l’inauguration à la date du 8 décembre.
Or, le 8 décembre est la date de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge, fête célébrée depuis le IXe siècle, même si la proclamation du dogme ne date que de 1854. Les jours qui précèdent l’inauguration, tout est en place pour les festivités : la statue doit être illuminée par des feux de Bengale, on prévoit des feux d’artifices depuis le haut de la colline et des fanfares vont jouer dans les rues.
Les notables catholiques lyonnais proposent d’illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait traditionnellement pour les grands évènements (entrées royales, victoires militaires…).
Mais voilà que, le 8 décembre au matin, un violent orage s’abat sur Lyon. Le maître des cérémonies décide aussitôt de tout annuler et de reporter les réjouissances nocturnes au dimanche suivant. Puis, finalement, le ciel se dégage et la population lyonnaise qui avait tant attendu cette cérémonie, d’un geste spontané, illumine ses fenêtres, descend dans les rues et quelques feux de bengale allumés à la hâte éclairent la statue et la chapelle de Notre-Dame-de-Fourvière (la basilique n’existe pas encore). Les Lyonnais chantent des cantiques et crient « Vive Marie ! » jusque tard dans la nuit.
Depuis 1852, la fête a été reconduite chaque année. La tradition veut que chaque famille lyonnaise conserve désormais avec ses décorations de Noël, son assortiment de verres du 8 décembre, épais et parfois colorés. On appelle ces verres garnis d’une bougie des lumignons. Dès le mois de novembre, on trouve dans les magasins des sacs de ces fameuses bougies courtes et cannelées comme des gâteaux, ainsi que des assortiments de verres. Le soir du 8 décembre, les bougies sont allumées et placées dans les verres déposés sur le bord des fenêtres.
Depuis la municipalité de Michel Noir en 1989, la fête spontanée est accompagnée par des animations proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle. Ces animations ont fait que cette fête a revêtu un caractère également touristique, attirant plusieurs millions de visiteurs chaque année. La participation populaire demeure néanmoins très présente du fait des façades illuminées et des déambulations le soir du 8 décembre.
Issue d’une collaboration avec la ville de Milan, une centaine de papillons lumineux font une halte rue Edouard Herriot après une longue route.
La fete des lumières à Lyon permet de mettre en avant le métier de concepteur lumière (aussi appelé éclairagiste). Ces professionnels de la lumière sont responsables des techniques d’éclairage et de la mise en place des scénographies lumineuses.
Le métier de concepteur lumière demande des compétences artistiques, architecturales et technologiques. Pour entrer dans la profession, vous pouvez vous tourner après le bac vers le Diplôme des métiers d’Art (DMA) Régie de spectacle option lumière (bac+2).
Le diplôme de l’ENSATT, section réalisation lumière, et le diplôme de régisseur technicien de spectacles peuvent vous apporter un niveau bac+5. A ne pas négliger également : l’INA, Institut national de l’audiovisuel, propose des stages permettant d’acquérir les rudiments du métier d’éclairagiste dans le domaine culturel.
Sympa ton récap 🙂
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